Sinon, pour en revenir à la nullésie, je me suis fendu d'un petit exemple :
Qui a posé céans cette mâle sculpture,
Cet athlète puissant à la noble posture,
Auguste et vénérable, superbe marbre antique,
Le plus noble chef d'oeuvre, sans doute, de l'Attique ?
Qui es-tu, héros Grec ou bien dieu ? Je ne sais.
Achille ou bien Hector, peut-être Prométhée...
Ulysse aux mille ruses, Jason ou Périclès,
Tes bras pourtant seraient plutôt ceux d'Heracles.
Tu ne peux être Zeus, ni même Poséidon,
Ton visage est exempt de faciale toison.
Mais... pourtant, je défaille, tandis que je comprends,
Car depuis le début, bien sot, je me méprends !
Nul n'a disposé là dans ma salle de bain
L'image d'un colosse de pierre éburnéen,
Ce n'est que mon reflet que bien aise, je contemple,
Au miroir embué de mon intime temple !
Ces vers je te dédie, toi qui me conféra
Ce torse conquérant, digne d'un fils d'Héra.
Hier devant les gros bras je baissais, tout craintif,
Ma tête de navet entre mes bras chétifs,
Maintenant sans effort je peux tous les moucher,
Par ta magie puissante, développé-couché !