Je ne sais pas si Delphine Ernotte était hier devant France 2 à regarder Stéphane Bern nous parler de Caroline Bonaparte. Je doute que madame Ernotte, qui est une femme très occupée, regarde beaucoup ses propres chaînes de toute façon. C'est dommage, c'était réjouissant. Outre que le sujet est intéressant, on a eu, comme d'habitude, une foison de splendides images prises dans les lieux majestueux que son sujet marqua de son empreinte. Ainsi, avant les somptueux palais napolitains, le gentil Stéphane nous entraîne dans une longue visite du pied-à-terre parisien du couple Murat, "le plus bel hôtel particulier de Paris", et aussi le mieux gardé, l'Elysée.
J'aime beaucoup les émissions de Stéphane Bern, un homme qui connaît le passé et qui a un sens profond de la France. Ainsi, après avoir présenté moult épisodes à propos des rois de l'ancien temps et de leur entourage, peut-être s'est-il imprégné de cette atmosphère si particulière d'intrigues et de fiel qui faisaient les délices des chroniqueurs. Sans doute a-t-il appris, à force de les voir, l'importance que revêtent les symboles du pouvoir, et l'intérêt qu'il y a à s'en draper - comme il le note du reste en pointant du doigt les décors empire du grand escalier. Ô, combien d'hommes et de femmes de bien, menacés par la défaveur publique, ont accouru entre les murs prestigieux de nos palais implorer la protection de leur tout-puissant souverain ?


Pendant ce temps, sans qu'on s'en rende compte, Jeff
Bezos est devenu Lex Luthor et tout le monde s'en fout.