Premièrement, on n'est plus dans la paraphrase. On ne se sert plus des histoires de super-héros pour évoquer des thèmes politiques, on fait des histoires politiques avec des super-héros dedans. La subtilité de l'approche a disparu.
Et deuxièmement, si la diversité visible crève les yeux dans les comics Marvel, la diversité invisible, celle des idées, a disparu. Marvel a un discours de gauche, ouvertement. Naguère, il n'en allait pas ainsi, il y avait des auteurs progressistes, dont Chris Claremont est le plus célèbre, et d'autres plus conservateurs, comme Frank Miller. Tous deux travaillaient chez Marvel, au même moment, et laissaient au lecteur devant son choix. On se souvient aussi que Marvel a soutenu la campagne contre la drogue de Nancy Reagan, ce qui a accidentellement mis un terme à l'obsolète CCA. On se souvient enfin que l'emblématique Iron Man, né dans les année 60, les années de la contestation étudiante, du rock, des drogues, des protestations contre la guerre du Vietnam. Et qui est Tony Stark ? Un playboy machiste et alcoolique, milliardaire, marchand d'armes, patriote et vétéran du Vietnam.
Voici à quoi ressemble Iron Man aujourd'hui :
