Les raisons de ce manque tiennent vraisemblablement à des problèmes de maintenance. Une rotation libre implique nécessairement deux parties disjointes, c'est à dire que les nutriments ne peuvent plus circuler librement d'une partie à l'autre de l'organisme. Du coup, une roue biologique serait un corps mort, pourrissant rapidement, s'usant sans réparation possible. C'est inefficace, du point de vue biologique.
Enfin, quand je dis qu'il n'y a pas de roue dans la nature, c'est à une exception près, que j'ai découverte hier : les flagelles des bactéries. Il s'agit de petits filaments qui sortent de la paroi de la bactérie, et qui tournent à toute vitesse (genre 60 tours par seconde) pour propulser le bestiau dans l'eau. Eh bien, ça fonctionne avec un petit moteur rotatif planté dans la paroi. Le rotor n'a pas besoin de maintenance, le flagelle est une excroissance protéinique qui a de toute façon une durée de vie limitée, et la bactérie peut se faire repousser un flagelle assez facilement.

Notez que toutes les bactéries ne fonctionne pas comme ça : ce ne sont que les procaryotes. Les flagelles des eucaryotes (tels que nous-mêmes) ont un système non-rotatif avec des tubulures contractiles. Bien sûr, les organismes complexes n'ont pas besoin de ce flagelle, sauf quand il s'agit de mouvoir des spermatozoïdes.

Le sachiez-tu : jusqu'à hier, les CRS pouvaient se vanter de n'avoir jamais tué un manifestant durant une manifestation.