Bon, la salle est vaste et bien que ce soit sold out, on ne s'écrase pas trop. Démarrage avec Mutoid Man, un trio ricain qui fait rapidement une bonne impression. On est dans un esprit punk, plutôt déconne, franchement sympa, un son bien énervé qui peut rappeler par moment le Metallica de Kill'em all, et même si beaucoup de monde manque à l'appel dans la salle, il y a une bonne ambiance et personne n'a l'air de s'ennuyer.
Vient ensuite Kvelertak, les Norvégiens que l'on ne présente plus (quand on a ouvert pour Metallica, on n'a plus besoin de se faire présenter). Depuis l'an dernier, il y a eu du neuf chez Kvel : le chanteur Erlend Hjelvik a en effet quitté la formation, emportant avec lui son emblématique tête de chouette. Du coup, c'est un dénommé Ivar Nikolaisen qui s'y colle. Dans ce genre de circonstance, en général, un chanteur remplaçant se met en devoir d'en faire des caisses, et c'est exactement ce qui se passe : bourré comme un coin, titubant sur scène, suant comme un porc, bousculant du cul son bassiste, balançant des bouts de repose-micro à son guitariste, toisant la foule d'un air hagard, Ivar se désosse autant qu'il peut pour foutre le feu dans le pit, qui n'est pas avare de bordel en retour. Je n'avais pas vu un chanteur aussi bourré depuis Korpiklaani, mais au moins, Ivar, il continue à chanter (enfin, à hurler, c'est Kvelertak). Bref, en une heure, il a dû paumer cinq litres de sueur.
Et pis, voici Mastodon. Dotés d'un dispositif scénique composé de sept colonnes à LED, le quatuor Georgien (Georgien des USA, pas des cousins de Staline) monte encore d'un cran le niveau sonore, comme à son habitude. C'est pourquoi, exceptionnellement, et compte-tenu de ce que j'avais déjà les oreilles en chou-fleur de la semaine dernière, je mets les bouchons d'oreille. Après Kvel, les mastodontes font un peu statiques sur scène, mais il est vrai qu'ils sont tous instrumentistes, et trois d'entre eux se partagent le chant, ils ne peuvent donc pas trop bouger de leurs stands. D'où je suis placé, j'ai particulièrement l'occasion d'apprécier la maestria guitaristique de Brent Hinds dans ses solos de gratte. Ils alignent gentiment les extraits de leur dernier album, leur fond de catalogue, et finissent le show sur leurs tubes, rien que de plus classique. Ce ne sont pas de grands communicants, mais quand on va à Mastodon, c'est pour la musique, pas pour le bla-bla. Bizarrement, le plus bavard, ce sera Brann Dailor, le batteur, qui viendra longuement remercier les fans à la fin du concert.

Mutoid Man, juste trois gars et leurs instruments

Kvelertak, six sur scène et un backdrop

Le chanteur, aux faux airs d'Axl

Tendant la perche

Il a passé une bonne partie du concert dans la salle
(j'ai eu moi-même le plaisir de le soutenir un peu)

Bon esprit rock

Par contre, niveau lights, c'était un peu la lose

Le basseux aussi a pris le bain

Hinds et sa flying V

Troy Sanders

Kelliher ? El il l'heure de mettre les bouchons d'oreille

Chatriote