Des fois, ce sont des secteurs entiers qui sont à éviter. Votre serviteur, par exemple, se garde depuis toujours, et avec succès, de mettre le moindre centime dans les éditeurs de jeux vidéo. La raison est la suivante : développer un jeu vidéo, ça demande des sommes invraisemblables. Le vendre, obtenir une bonne position dans le linéaire, est encore plus cher. Par ailleurs, dans le cas des consoles, il faut savoir que, aussi surprenant que ça puisse paraître, les éditeurs de jeu paient une redevance aux fabricants de console pour avoir le droit de développer dessus. Bien sûr, la redevance est fixe, c'est l'éditeur qui supporte le risque financier. Si jamais le jeu ne se vend pas, c'est beaucoup d'argent sorti, et rien qui rentre. Même un éditeur aux reins solides ne survit pas à trois ou quatre méventes de ce genre. Alors c'est vrai que des fois, une petite boite - appelons-la Blizzard pour fixer les esprits - fait un best-seller, son cours explose et ses actionnaires sont très contents. Mais le phénomène étant parfaitement aléatoire, il est illusoire de chercher à l'anticiper.
Les pharmaceutiques sont un peu dans le même cas. Imaginez que le laboratoire Tartempioz ai consacré 3 milliards de dollars à concevoir, à étudier et à commercialiser le Globuzal. Par bonheur, c'est un succès, ça se vend, les millions commencent à rentrer... et patatras, voilà qu'au fin fond du Wyoming, une obscure rombière se met à crever d'un anévrisme aortique qui peut être vaguement causé par un effet secondaire du Globuzal. Le lendemain, l'action Tartempioz se mange 40% dans la gueule. Ce genre de choses arrive tous les ans, même aux plus grosse pharmaceutiques. Comment l'anticiper ? Vous êtes biochimiste, vous ? Moi non, alors qu'ils se les gardent, leurs pilules de merde.
Voilà, faites-en ce que vous voulez.