Ainsi, en son temps, Sénèque n'a-t-il pas écrit "c'est une abomination à la face des Dieux"(2) ? Les anciens déjà s'étaient fait une religion sur le sujet, mais plus proche de nous, Jean-Paul Sartre, s'adressant à la tribune du XXVIIIe Congrès de l'Internationale Ouvrière, s'écria devant la salle pétrifié : "L'espéranto est la lie des langues, comme la bourgeoisie est la lie des classes humaines" (3). Des paroles prophétiques qui font écho à celles de Primo Levi qui, dans "Si c'est un homme", s'épanche amèrement en ces termes : "Je préfère retourner à Auschwitz plutôt que d'entendre encore un seul mot d'espéranto" (4). Et Nietzche lui-même, dans "Die fröhliche Wissenschaft", n'écrit-il pas que"l'espéranto est laid et vulgaire, il convient à l'homme de peu d'esprit" (5) ?
Bien sûr, on me citera les mots de J.R.R. Tolkien qui, en 1930, suggérait de "soutenir fidèlement l'espéranto". Mais les militants espérantistes oublient souvent de rapporter des propos ultérieurs de l'auteur du "Seigneur des Anneaux", qui déclarait : "Volapük, Esperanto, Ido, Novial, etc... are dead, far deader than ancient unused languages, because their authors never invented any Esperanto legends" (6).
Ainsi donc, Masson est un crétin, ta gueule, Masson.
- Il a bien dû le dire au moins une fois dans sa vie.
- Certes, à propos d'un tout autre sujet...
- Hé hé, va donc prouver le contraire.
- Je vous certifie que chacune des lettres qui composent cette phrase se retrouve dans le bouquin.
- Euh... en fait non.
- Ça par contre, c'est bien de Tolkien.