Certes, me fis-je la réflexion en mon dedans de moi-même, peut-être eussiè-je t'on-je t'été-je bien inspiré de vérifier sur le l'internet mondial des pédophiles de mp3 terroristes que ladite manifestation se tenait bel et bien. Apparemment, ce n'était pas le cas.
Donc, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, je redescendis la rue Monge (qui a vu naître, pour la petite histoire, le champion de tennis Gael Monfils) pour me rendre dans un café faisant angle où j'avais entendu un groupe de jeunes exécuter avec une certaine compétence un morceau des Killers. Or, le temps que j'arrive, les Killers avaient plié les gaules et laissé la place à un joueur d'ukulélé.
Certes, me diront d'aucuns, l'adversité est à l'homme de bien ce que la persévérance apporte au pénitent, mais j'éprouvais néanmoins une certaine lassitude. Adonc, je m'en fus le long du boulevard Saint-Germain, et je m'arrêtais devant la scène croquignolette offerte par deux hommes et une femme évoquant un improbable trio d'avocats fiscalistes s'excitant sur des airs d'électro-jazz punk rock trip-hop manouche acoustique (un peu dans le genre des Floating Heads ou de Hayabusa and the Persistance of Agony, mais en moins métal). Le groupe s'appelle Jabberwock, c'est assez sympathique.