Chaitén, riante petite cité du sud du Chili, est un port de pêche pittoresque mais moderne, et aussi, la capitale de la province de Palena. Enfin, était... Parce que la ville de Chaitèn est surplombée par la montagne Chaitèn, un imposant massif... comment dire les choses... de type, euh, volcanique.
Non mais attendez, c'est un petit volcan à peine actif qui parfois crache quelques fumerolles pour épater les touristes, pas de quoi fouetter un chat. Certes, d'aucuns s'étonnent, en découvrant Chaitèn aujourd'hui, de trouver la ville coupée en deux par une coulée de boue qui a du reste totalement ensablé le port, mais est-ce que ce genre de particularité géographique ne fait pas le charme de cette riante bourgade ? Regardez plutôt la campagne environnante, n'a-t-on pas envie de se promener dans les verts alpages ?
Nul doute que bientôt, les visiteurs se presseront pour humer l'air frais de la mer, visiter l'arrière-pays, faire du trekking dans la montagne, et pourquoi pas, visiter ce fameux volcan qui n'est qu'à 10 km à peine du centre-ville, il suffit de remonter la très rectiligne vallée, soit une petite promenade de trois heures à pied ou 90 secondes en coulée pyroclastique.
Certes le gouvernement Chilien, pour quelque raison tenant plus de la tracasserie administrative que d'autre chose, a fait évacuer la ville et interdire tout établissement ultérieur. Néanmoins, des habitants obstinés*, durs à la tâche et légitimement attachés à la terre de leurs ancêtres sont revenus peupler Chaitèn, preuve que cette belle cité a un grand avenir devant elle.
Vous l'aurez compris, c'est le moment d'en profiter avant que tout le monde ne se rue sur l'immobilier Chaitèniote (on a vu rôder de nombreux couples de retraités britanniques), d'autant qu'il est encore possible de trouver de belles propriétés (de plusieurs hectares) à des prix raisonnables (entre huit et dix dollars US le km2). Prévoir néanmoins quelques travaux pour déblayer la boue, qui dans certaines rues, atteint le mètre d'épaisseur.
* Au nombre d'une soixantaine.