Cela dit, au risque de passer pour un mauvais esprit, qu'est-ce qu'on lui reproche, au juste, à Georges Frêche ? Voici la citation exacte du Conducator Languedocien :
« Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème, il a une tronche pas catholique »
Ignoble n'est-ce pas ? Bon, y'a pas de quoi fouetter un chat, objectivement. Mais Georges Frêche a derrière lui un long passé d'antisémitiste patenté. Enfin, un passé. Euh... ouais, c'est vrai qu'à y regarder de plus près, jusque là, Frêche avait plutôt la réputation d'être proche de la communauté juive. Il est même possible qu'on lui ai fait reproche, par ci par là, de son soutien sans faille à l'état d'Israël. C'est vrai aussi que c'est un personnage assez emporté, une grande gueule comme on les aime dans le sud, qui dit un peu n'importe quoi. Il est donc peut-être encore permis, dans la citation ignoble ci-dessus, de voir une expression choisie de façon un peu malheureuse.
En tout cas, et même si les experts antinazistes de la presse et des media sont unanimes pour condamner l'antisémitique président de région, on ne m'empêchera pas de trouver un peu bizarre qu'ils s'en prennent subitement à ce gars. C'est bizarre parce qu'ils ont observé une grande discrétion lorsque, le même jour à Strasbourg, de joyeux plaisantins un peu taquins mais pas bien méchants ont "redécoré" le cimetière juif de pittoresques motifs folkloriques locaux :
Mais il est vrai que la présidence de la région Alsace a peu de chances de basculer aux prochaines élections.
Et accessoirement, on ne m'ôtera pas de l'idée qu'être antinazi, c'est bien. Être antinazi quand il y avait des nazis, c'était franchement courageux. Être antinazi soixante-quinze ans après l'extinction de l'espèce, c'est quand même un peu du foutage de gueule.