L'égalité, c'est considérer que tous les individus ont les mêmes droits et les mêmes devoirs vis à vis de la société. Dit comme ça, c'est génial. Mais quand on creuse, on s'aperçoit que c'est insuffisant. Car deux individus ayant les mêmes droits et devoirs n'auront pas pour autant les mêmes chances de réussite au final, les mêmes armes pour accéder au bonheur, ni les mêmes revenus, si l'un est issu d'une famille riche et éduquée et l'autre d'une famille pauvre et illettrée.
C'est pour corriger ces inégalités que l'on a créé l'équité. L'équité, ça consiste à corriger l'égalité de manière à ce que les moins favorisés au départ obtiennent un peu plus. Cela conduit à des politiques de quotas de femmes, de minorités visibles, des moyens supplémentaires alloués aux lycées des zones sensibles, etc...
C'est bien hein ? C'est louable. C'est plus juste.
Au pays des Bisounours.
Eh non, abruti de gauchiste, c'est complètement con ! Mais réfléchis deux secondes, pauvre brelle. L'égalité, c'est un principe de loi facile à appliquer, ayant la force d'un principe et l'efficacité que confère la simplicité. L'équité, c'est une absurdité inatteignable, une lubie de doux rêveur qui se heurtera toujours à cette contingence : il faut bien que quelqu'un décide qui aura droit aux sucreries et qui va devoir payer pour les autres. QUI DECIDE ? Et pourquoi ? Elle est là, la grande question, et du coup, ce qui était à la base une noble tentative de corriger les injustices du destin devient un enjeu politique.
Et ça se croit malin.