Bref, des guitares de toutes marques accrochées aux murs, pour tous les budgets, depuis la pelle chinoise à moins de 100$ jusqu'aux Fender et Gibson custom shop reliquées à la main par des vierges nubiles.
En parlant de relic, le shop dispose d'une vitrine où, exactement comme chez Woodbrass, il y a quelques mois, trône une Fender Eric Claption "Blackie" très jolie. C'est la réplique de la légendaire guitare d'Enrique Claptonsberry, un des plus célèbres instruments de musique qui soit. Après avoir admiré la manière dont sont pétés les éclats de peinture, poncés les bords, écaillés les vernis du manche et amoureusement terni l'accastillage, je m'enquiers du prix de l'objet, des fois que ce soit notablement moins cher qu'en France. Remarquez, je ne compte pas l'acheter, parce que moi, les relic, c'est pas mon truc. C'est comme les jeans pré-usés, j'ai jamais compris l'intérêt, on perd toute la noblesse du truc, sans compter qu'on diminue sa durée de vie.
Bon, vous savez à combien ils la vendaient, leur Blackie ?
Ils la vendaient pas.
Le petit panneau explicatif disait juste combien ils l'avaient acheté (presque un million de dollars) à une vente de charité à laquelle Ulrich Crapton avait mis sa babasse aux enchères.
C'est à dire que c'était pas une relic. C'était le vrai truc.
Là, devant moi, que je la regardais depuis cinq minutes avec mon air de gros gland de touriste Français ahuri.
Putain.
* Fuck you